Choix des prénoms, processus de paix

Publié le par Gabrielle

Mercredi 3 décembre.

Non, nous ne désirons pas une petite fille à tous prix, mais cela fait quelque temps maintenant que nous parlons, Rémi et moi, de ce bébé au féminin. J'ai beau me dire, nous dire que nous risquons d'être déçu lors de la prochaine écho, rien n'y fait, c'est plus fort que tout. Elle est prévue pour le 5 janvier 2009. Moi qui pensais nous réserver la surprise jusqu'au jour de la naissance, je me rends bien compte que ce ne sera pas possible.

D'un autre coté, je sais que l'erreur est humaine... Lors de ma deuxième grossesse, qui était étroitement surveillée, on m'a assuré jusqu'au 8ème mois que je portais une petite fille. Je ne sais pour quelle raison, après avoir passé ma dernière échographie, j'ai demandé innocemment au médecin si c'était toujours une fille. Et là, ô surprise, le médecin m'a demandé qui m'avait donné une telle information. Elle devait partager la faute avec son mari, car ils étaient bien deux à avoir confirmé le sexe de l'enfant. Quelques semaines plus tard, un très beau garçon de 4,990 kg et 55 centimètres pointait le bout de son nez. Voici donc l'explication de ma première césarienne.

Nous avons déjà quatre garçons et parfois je me demande ce qu'elle deviendrait au milieu de ces mecs. Il me semble que les apprentissages de la vie seraient un peu rudes, surtout à cause de Nils et Ulysse.

Je ne voulais pas que nous restions trop longtemps indécis concernant les prénoms, contrairement à ce qui s'est passé lors de ma dernière grossesse. Nous savions que si c'était un garçon il s'appellerait Nils, mais trouver le deuxième prénom a été difficile. Nous souhaitions des prénoms de voyageurs, tout en restant très attachés à l'enfance. Certains contes, certains dessins animés nous ont plus ou moins marqué. Il me semble que le jumeau de Nils est passé par cinq ou six prénoms. Coup de chance, il aurait pu s'appeler Albator, moi qui petite fille était amoureuse de ce bandit de l'espace. Enfin un soir, en rentrant du travail et sans même venir m'embrasser, mon chéri  me dit : « Ulysse »! Et c'était évident, un prénom qui sonnait bien à mon oreille, s'accordait parfaitement avec celui de son frère tant par le son que par le sens. Voilà comment, au bout de sept mois, ce deuxième bébé à enfin eu son prénom définitif.

Pour cette grossesse, j'ai pensé aux prénoms avant d'être enceinte, j'ai fais des propositions qui ont été plus ou moins bien accueillies. Depuis un mois, nous nous sommes arrêtés à Salomé pour une petite fille et Salem pour un petit mec. La première réaction de mon bien-aimé en entendant le prénom féminin fut de me parler de cette fameuse danseuse... Je suis convaincue que nous avons tous, quelque part caché dans l'Histoire, un homonyme qui a commis des actes abominables, et ce n'est pas pour autant que nous suivons ses traces ! L'inverse est aussi exact : mes parents ont choisi pour mon frère et moi des prénoms quelque peu religieux, et ni l'un ni l'autre n'avons eu une attitude de saint au cours de notre existence.

Pour la version masculine, aucun commentaire désobligeant de la part de mon cher et tendre, si ce n'est les fameuses sorcières de Salem. Au contraire, il trouve le prénom doux. D'autre nous diront qu'il y a bien assez de beaux prénoms français pour ne pas aller chercher si loin un prénom original... Ou encore que, de toute façon, aucun des prénoms choisis pour nos enfants ne leur plaisait au départ, mais qu'avec le temps et en voyant le bébé, ils se sont dit « pourquoi pas ? ». Reste qu'il semble pour certains que ce soit de nos jours un choix courageux mais peut-être difficile à porter pour l'enfant. Surtout dans la version masculine.

De notre coté, nous avons ensuite fait quelques recherches sur ces deux beaux, très beaux prénoms; et nous avons appris qu'on peut tous deux les traduire par "Paix". Je crois donc improbable que nous changions d'avis...

Tolérance, brassage ethnique, mélange des genres.
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article